mercredi 29 avril 2009

Le couronnement ?


Le deuxième album d'A Camp est sorti il y a un mois dans une indifférence quasi générale.
Il est sûr qu'avec ce projet - au sein duquel évolue Nina Persson des Cardigans - le risque est faible de squatter les radios avec des chansons pop certes élégantes, mais jamais tubesques.
J'en veux pour preuve les deux extraits que je vous propose ici et qui rappellent en quelque sorte une certaine ambition de magnificence pop ardemment défendue par un Rufus Wainwright par exemple. Sans jamais atteindre les sommets de ce dernier, on peut y sentir une volonté semblable de sortir des sentiers battus grâce à des arrangements et des mélodies particulièrement soignés.
Si la jolie voix de Nina constitue une valeur ajoutée non négligeable, le reste du disque est malheureusement bien plus convenu, ce qui donne au final un disque certainement pas indispensable, mais qui possède un petit charme désuet qui en fera chavirer quelques uns.

L'avis plus détaillé de Marc, que je ne peux que partager, est à lire ici

A Camp - The Crowning (plus disponible)
A Camp - Love Has Left The Room
(plus disponible)

samedi 25 avril 2009

Un live de Leonard Cohen à voir en intégralité

C'est le formidable Pitchfork.tv qui nous le propose et il s'agit d'un concert capté à l'O2 Arena de Londres le 17 juillet 2008.
La performance est à voir en intégralité (soit 2H30 d'images) : comme ça vous êtes quitte de débourser pour le DVD! Attention, il s'agit d'une action "1 week only" et je ne sais pas quand elle a été mise en ligne et donc pour combien de temps elle le restera encore.
Leonard Cohen sera de retour pour une tournée européenne cet été (qui passera par Anvers le 4 juillet) : peut-être la dernière occasion de voir le Monsieur en live...

Une seule adresse:

http://pitchfork.com/tv/

(plus disponible)

jeudi 23 avril 2009

Balbutiements bloguesques

L’idée m’est venue il y a quelques années et fut maintes fois reportées.

Des soirées passées à lire des blogs, souvent musicaux, qui font prendre conscience que la musique est avant tout une affaire de partage. Je suppose que beaucoup sont dans cette situation : une chanson, un disque, ou encore un film, un livre (…) qui nous touche. L’envie de ne pas garder cela pour soi. Pourquoi ne pas mettre ça par écrit ? Quelques phrases, quelques mots parfois, qui suffisent à exprimer nos sentiments : le blog me semble être le support idéal, celui qui offre le moins de contraintes pour la forme et le plus de liberté sur le fond.

On peut penser que si beaucoup de gens écrivent, peu sont lus. Que les blogs sont le résultat d’une société de plus en plus individualiste. Il y a peut-être de cela, mais force est de constater que ce moyen d’expression a suscité pas mal de vocations et on ne peut que se réjouir lorsque l’on voit les richesses que l’on peut découvrir ci et là.

Loin de moi l’idée de vouloir mener une étude sociologique (de comptoir) de la blogosphère, il m’apparaît simplement que l’étape du billet introductif n’est pas la plus facile, surtout s’il ne traite pas d’un sujet défini (comme c’est le cas en ce moment me direz-vous !)…

Mais bon, il faut se lancer et allons-y franchement, avec le morceau qui a inspiré le titre de ce blog (le titre éponyme donc comme le disent si bien les critiques).

Probablement (re)connu par certains d’entre vous, il s’agit du morceau « Oh! My Mama » d’Alela Diane. Contrairement à elle, l’idée n’est pas ici de rendre un hommage caché à ma tendre mère (notez que l’intention ne lui aurait certainement pas déplu mais ce sera sans doute pour une prochaine fois).

"I’ll give her melodies, I’ll give her melodies"

Ce titre clôt l’un des albums folk les plus touchants qu’il m’ait été donné d’entendre ces dernières années, ce qui je l’espère tombe sous le sens pour ceux d’entre vous qui ont quelque peu d’affinités avec la musique traditionnelle américaine et les grandes voix.

"I’ll give her melodies, I’ll give her melodies"

En trois accords – la beauté réside souvent dans la simplicité – Alela et sa voix envoûtante font des merveilles.

"I’ll give her melodies, I’ll give her melodies"

Six fois qu’elle répète cette phrase. Ce qui constitue pour moi le moment le plus prenant de l’album. Parce qu’à chaque seconde fois, elle prononce ces mots d’une voix un peu grinçante qui traduit toute la conviction de la demoiselle. Et c’est là que je l’espère on se rejoint (un peu) : transmettre des mélodies, des chansons, voire de l’inspiration, pourquoi pas (soyons fous !). Pas que j’aie des leçons à donner à quiconque mais juste le maigre espoir que quelqu’un puisse s’arrêter ici un instant et y découvrir un petit quelque chose qui fait que cette personne n’aura pas perdu son temps.

Ce sera tout pour ce soir. Merci aux premiers lecteurs qui se sont attardés un instant chez moi. Et à très bientôt j’espère ;)


Leroy Brown

Alela Diane - Oh! My Mama (plus disponible)